Les révélations sur l’industrie de la viande

Pour ceux qui ont lu le livre d’investigation de Fabrice Nicolino, Bidoche : L’industrie de la viande menace le monde, les révélations ci-dessous sur l’industrie de la viande ne sont pas une surprise, mais une suite logique d’une industrie folle, ravageuse et destructrice.

Les « minerais » de viande et le retour des farines animales

Ces affaires, qui ont démarré avec les révélations sur les minerais de viande, ont d’ailleurs étrangement coïncidé avec le fait que Les poissons d’élevage pourront à nouveau être nourris avec des farines de porc et de volailles à compter du 1er juin, a annoncé ce jeudi 14 février la Commission européenne.

Les crises de la viande et la communication

Fabrice Nicolino nous a aimablement fait un petit rappel de Comment marche la communication de crise (sur la viande).

Nestlé s’est décidé à retirer des plats en Espagne et en Italie, Lidl a lui aussi annoncé avoir retiré des plats de la vente en Suède, Finlande, Danemark et Belgique, toujours à la suite du scandale sur la viande de cheval.

– Des traces d’un médicament vétérinaire impropre à la consommation humaine, le phenylbutazone, ont été retrouvées dans huit carcasses de chevaux abattus en Grande-Bretagne et six d’entre elles seraient entrées dans la chaîne alimentaire française

33% des poissons mal étiquetés aux États-Unis

Enfin, pour couronner la semaine, Scandale alimentaire: après la viande de cheval, le poisson aux Etats-Unis !!! D’ailleurs on a même eu un petit rappel sur le poisson dans
Sale temps pour la viande : mon salut est-il dans le poisson ?

Azote liquide pour agglomérer la viande

Enfin, accrochez-vous, avec ce cours témoignage d’un travailleur de l’industrie de la viande : « Il fallait garder 40% de la viande avariée » qui révèle entre autre l’utilisation d’Azote liquide pour agglomérer la viande !

Toutes ces révélations sont totalement édifiantes et montrent un monde en train de mourir : celui de la cruauté envers les animaux.

Extrait d’un des articles de rue89

« On se rendrait compte alors que dans l’univers mondialisé, la viande contient quantité de molécules chimiques toxiques, potentiellement dangereuses pour la santé humaine. Tout simplement parce qu’il faut « produire » de la viande le plus vite qu’il est possible, et que les techniques pour y parvenir sont connues : anabolisants, hormones de croissance, antibiotiques qui, dans certains cas, peuvent également doper la croissance des muscles.

Mais on ne fera pas ces analyses, car on serait sûr de trouver des résultats affolants. On produit de la viande comme on fabrique des bagnoles : il faut aller vite, à la chaîne, en réduisant les coûts intermédiaires. »

Comment protéger le consommateur européen ?

On ne peut pas. On a créé une créature digne de Frankenstein, un système qui a échappé au contrôle social et moral des humains. Les crédits pour le contrôle ne cessent de régresser, les services vétérinaires sont insuffisants. Et puis on ne peut pas contrôler la viande qui circule dans le monde entier. C’est comme pour les billets de banque, on est obligés de faire confiance, or la confiance n’est plus là.

Voir aussi :

Une vache et son veau dans le moteur (une innovation)

Fabrice Nicolino, auteur de « Bidoche, l’industrie de la viande menace notre monde »

Fabrice nicolino et les animaux